Dernières précisions

30/07 , 11h. Avion Santa Cruz/Sao Paolo

A propos d'enchantement, à Samaïpata nous avons rencontré un couple de québécois absolument "enchanteresques" : Louise et Richard, tous les deux enseignants, qui profitent des vacances scolaires pour voyager. Ils nous ont donné envie de connaître le quebec, et pourquoi pas d'aller vivre quelques temps à Montreal..!

Et puis à Samaïpata on a aussi rencontré Constantin et Martha, et Martha nous a donné envie d'aller vivre en Russie... Elle vient de passer 6 mois en Colombie et nous a raconté les divisions entre les colombiens, les "mulas" qui transportent la drogue, les cadavres de bébés bourrés de drogue dans les tissus des indiennes, les propositions faites aux familles pour aller travailler à la production de cocaïne qui sont abattues après un an de bons et loyaux services...

ça nous a rappelé ce que nous avait raconté Lucana à propos de ses travaux photo avec "mi gente" : pendant 3 ans elle a photographié et cotoyé des gens de la rue des mendiants, des drogués, des laissés pour compte de la société colombienne. Elle nous a raconté que l'odeur des gens, de ses modèles, la faisait vomir tous les jours, que leur odeur fétide était une arme de défense sontre la prison et la police qui ne les traitaient que de loin... Certains laissaient leurs blessures pourrir sur leur corps pour se rendre plus repoussants...

En ce moment, dans l'avion, de retour à Paris, c'est toutes ces images dures et violentes qui reviennent : la froideur des gens, leur mépris, la dureté du négoce, les dures lois de la jungle...

Pourtant, pas besoin d'aller bien loin pour connaître ces sentiments, qui ne sont pas propres à la Bolivie mais à l'espèce humaine...
Voilà c'est la fin du voyage.

Samaïpata


28/07 Hotel Paola, Samaïpata

C'est notre avant-drenière nuit en Bolivie... on resterais bien quelques mois de plus... enfin bon, ce sera pour une autre fois. Il y a tellement de choses qu'on a pas eu le temps de faire... un mois c'est beaucoup trop court, vu qu'il faudrait pouvoir rester au moins 10 jours dans chaque lieu qu'on visite... le seul endroit où on a eu le temps de prendre le temps, c'est à Sucre... et encore, on n'a pas eu le temps de goûter les salades de fruit du marché ! on ne s'est pas arrétées à Potosí (si, 2h !), on a vu le slar d'Uyuni en voyage express... le mieux serait de le faire à pied, ou à vélo pour ceux qui aiment ça. Aujourd'hui encore on a fait une jolie balade depuis "el fuerte" (site arquéologique de Samaïpata) jusqu'au village à pied, ce qui nous a bien pris 3h. 3h de Marche dans un beau paysage, le plus verdoyant que nous ayons traversé. Nulle part nous n'avions vu autant de végétation (nulle part en bolivie). "El Fuerte" est un très beau lieu, qui abrite des ruines qu'ont habitées plusieurs civilisations successivement. Une immense roche sculptée domine depuis le haut de la montagne sacrée, surplombant toutes les vallées alentours. En l'observant on ressent la vie qu'elle a abrité, on sent qu'elle grouillait d'agitation et de couleurs. C'est un lieu magique, lieu cérémoniel, enchanté. Dans ce lieu enchanté nous avons pu voir de le vol magistral du Condor.
26/07 Residencial je sais pas quoi, Santa Cruz (périphérie) 21h

Nous voilà de retour à Santa Cruz, bruyante et étrange, après 10h de bus (départ ce matin 9h de Cochabamba) On a l'impression d'écrire de moins en moins dans ce carnet, c'est que les choses s'accélèrent... tout va très vite depuis le début, mais au début on comptait les jours depuis notre arrivée... maintenant on compte les jours qui nous séparent du départ... On a beau essayer, on n'arrive pas à freiner le cours (la course) du temps. Dernier petit plaisir avant de partir, demain nous partons pour Samaïpata pour faire quelques dernières balades. La marche est vraiment le moyen qui nous a permis de découvrir des lieux magnifiques et d'en proffiter pleinement, comme à Maragua, Tunupa ou l'île du soleil. C'est fou le temps qu'on perd dans les bus, voitures, ou trains, sans parler des avions ! A propos d'avions, un hélicoptère survole le paté de maison toutes les 2 minutes, c'est très agréable... Bref, la paix et le silence d'une balade en montagne sont sans pareil. Et dire que dans quelques jours on débarque à paris... Esperons qu'elle sera belle et tranquile au rythme des estivans (et non pas crade et dégoulinante de pluie...)

Aujourd'hui sur la route Cochabamba/Santa Cruz nous avons traversé une épaisse jungle dressée sur les premières hauteurs de la cordillère des Andes (Villa Tunari) c'était splendide. Nous avons vu des paysages magnifiques tout au long du voyage mais celui là était paradisiaque : chaleur, luxuriance, montagne, eau... (il faut dire qu'après 3 semaines à 4000m d'altitude où ne poussent que la patate et les bruyères ça fait du bien de voir cette végétation qui pousse à plus en pouvoir)

Chez Matthias, qui nous a accueillies comme des reines, nous avons rencontré Lucana, qui est en train de faire une page internet qui promet. Sacré nenette ! Colombienne, ça fait 7 mois qu'elle fait le tour de l'amérique du sud avec sa jolie mercedes de 30 ans (surnomée Mercé). Sur sa page(voir liens) on peut voir ses travaux (elle est photographe) C'était une super rencontre. Lucana, si tu lis ce blog, sache qu'on t'embrasse très fort ! On a adoré cette belle soirée à boire du blanc et à dire notre pouvoir à refaire le monde...

Cochabamba

24/07/07 Chez Matthias. Cochabamba




2 minutes pour dire que nous avons atterri dans un autre monde mais pas le temps d'expliquer, nous partons pour le marché de Punata avec Matthias et son amie Marlén (nous avons rencontré Matthias sur le site "couchsurfing", il nous hégèrge pour quelques jours). Après Copacabana (non, pas la plage brésilienne mais le port bolivien sur le lac titicaca) nous sommes rentrées à La Paz. Le dimanche nous sommes allées visiter Tiwanaku, dont les deux musées sont très riches, bien que plusieurs (beaucoup) d'objets soient disséminés dans les musées et collections privées du monde entier. Le site a été dépoullié mais il conserve encore quelques magnifiques pièces. Cette civilisation est très peu connue et semble pourtant avoir atteint une apogée grandiose. On conseille aux amateurs d'archéologie d'aller visiter le site (pas très bien entretenu, certes), mais ceux qui cherchent du grandiose style Machu Picchu seront déçus.



Dimanche soir, pour remercier Jedu et Ruth qui nous ont coucougnées, nous avons fait une sorte de quiche (on voulait un truc typique français !) avec de la côte de porc à la place des lardons (on a fait avec les moyens du bord) et un gâteau au chocolat !! Les adieux ont été très émouvants... On a l'âge de leur fils, et ils nous ont vraiment accueuillies comme leurs filles. Ils ont vraiment été adorables et on espère être ammenées à les revoir.

Donc lundi, adieux et bus pour Cochabamba (7h de route pour 20 bolivianos) où Matthias nous a accueillies avec un petit ciné à l'alliance française ("Journal d'une femme de chambre" de Buñuel) et resto chic de la haute de Cochabamba. Donc un autre monde. Nous ne savions pas comment nous tenir ! c'est la première fois de notre vie qu'on nous avançait la chaise pour nous asseoir !

L' île du Soleil

20/07/07 Hôtel Las Islas, île du soleil, lac Titicaca (côté bolivien) 7h30 du mat




On dit que chez les Incas cette île était un lieu sacré qui abritait les vierges du soleil, jeunes femmes destinées au dieu Soleil. Aujourd'hui elle est réputée pour ses levers et couchers de soleil... nous nous sommes levées pour assister au spectacle du lever du soleil sur le lac. C'est vrai que ça vaut le coup de s'arracher du lit (oui, un lit un vrai !)


Pour récapituler les deniers jours disons qu'on a eu beaucoup de chance : après une nuit de train humide et glaciale nous sommes arrivées à Oruro, jolie petite ville baignée de soleil. De là nous avons pris un bus pour La Paz, où nous avons rejoint Ruth et Jedu, Ruth étant la cousine d'Augusto, un ami bolivien avec qui Marine est à la fac à Paris. Ils sont absolument adorables et nous ont acceuilli les bras ouverts malgré qu'ils ne nous connaissaient pas, et malgré notre état : sales, pouilleuses, et tout et tout. Ruth tient une boutique dans le centre de la La Paz et Jedu est archéologue. Mercredi il nous a amenées sur plusieurs de ses lieux de travail sur le lac Titicaca mineur, entre autre à Pariti, petite île que nous avons atteint en barque, sur laquelle en 2003 et 2004 les fouilles ont mis au jour des centaines de fragments de céramique de l'époque de Tiwanaku. Sur ce site, comme sur les deux autres que nous avons visité, Patapatani et Quewaya, il a fait faire un petit musée pour exposer les pièces qui y ont été trouvées. C'est incroyable, il y a de très belles pièces, et des représentations de monstres, divinités et animaux saisissantes (singes...). Sur le chemin du retour nous avons vu deux renards, chose exceptionnelle puisqu'en 9 ans de travail dans la région Jedu n'en avait vu qu'un seul jusqu'à maintenant. Bref, tout ça pour dire que nous avons eu beaucoup de chance de rencontrer Jedu et Ruth et d'être pris sous leur aile. Ils nous ont permis de voir des choses exceptionnelles et fabuleuses.

Et puis hier, après avoir déposé tout ce que nous avions de linge à la laverie, nous avons pris un bus pour Copacabana (pas la plage brésilienne mais la ville bolivienne !) d'où nous avons pris un bâteau pour l'île du soleil vers 18h. Nous avons eu droit au coucher du soleil sur le lac pendant le trajet ! Arrivées de nuit sur l'île nous avons été guidées par un habitant en haut de l'escalier inca qu'il faut gravir pour entrer sur l'île, jusqu'à cet hotel. On a halluciné, ce matin, en découvrant l'endroit à la lumière du jour.

Le Salar de Uyuni et Sud-Lipez

Vendredi 13/07/07 Coqueza, Salar de Uyuni

Pour commencer, la grasse matinée de ce matin a été d'autant plus relative que nous nous sommes réveillées très tôt, peu habituées que nous sommes à nous lever si tard (...!!!) Et puis ce Vendredi 13 est pour nous un jour de chance : nous avons approché le magnifique volcan Tunupa qui domine le village de Coqueza dans lequel nous avons trouvé refuge. Il nous a bien fallu 3h de pénible marche ascendante (nous approchons les 4000m d'altitude) mais nos efforts ont été récompensés par la magnifique vue sur le volcan et sur tout le salar (salier en français ?? = immense lac salé de 12000m²), puis toutes les couleurs de la nuit tombante sur 360° de beauté. Nous avons par hasard eu la chance d'être à mi-chemin entre le volcan et le village de Coqueza à ses pieds alors que la nuit commençait à tomber. Nous avons donc fait demi-tour pour redescendre au village avant qu'il ne fasse complètement nuit. C'est là que nous avons assisté au plus beau spectacle du voyage : le coucher du soleil derrière les montagnes et la danse des couleurs sur le salar... C'était splendide
A Coqueza il n'y a pas d'élèctricité, sauf quand le groupe élèctrogène marche ! Du coup les étoiles se voient très bien.

Il parrait qu'à toute chose malheur est bon...
Grâce à la turista fulgurante de Trilou hier nous avons aterri à l'hôtel Sajama, où le receptionniste nous a mis en relation avec Eugenia de l'agence Relámpago qui nous a proposé un tour de 4 jours pour 100$ (80 E) (ce qui n'est pas cher !). Aujourd'hui nous avons parcouru le salar jusqu'ici, en passant par un village qui produit des objets en sel puis par l'hotel de sel... Bref, ici à part le sel rien ne pousse... Le village dans lequel nous sommes en ce moment est sur le bord du salar. Comme le salar est en fait un lac (salé, certes) il est tout plat. Et tout ce qui est plus haut que le niveau du lac c'est de la terre (volcans, montagnes, nous sommes dans les Andes). Coqueza est donc sur la terre ferme, adossé aux montagnes. Quelques 80 personnes vivent ici, à plusieurs dizaines de kilomètres d'Uyuni. Ils cultivent la quinoa et les patates, élèvent des lamas... c'est fou.

Le salar ressemble à une immense étendue de neige. Le soleil brule la peau et les yeux. Les lunettes et la crème solaire ne sont pas superflues (oui, maman, on se met de crème 10 fois par jour, et on met notre chapeau!) On se croirait dans une station de ski ! Tous les touristes arborent les bonnets péruviens (boliviens !) et les gros blousons de ski, les grosses chaussettes et les gants triple-épaisseur. Quand on pousse la porte d'un restaurant on tombe sur tous les touristes du village en tenue de skieurs congelés autour d'un vin chaud ou d'une soupe de quinoa... c'est vraiment drôle, on se croirait à La Mongie !!

En ce moment même nous sommes couvertes de la tête aux pieds, collants, chaussettes d'alpaga et tout et tout, écrivant à la lumière de la bougie qui complète la faible lumière de l'unique ampoule de la grande pièce froide aux murs de sel dans laquelle nous avons dîné. Le toit de tôle n'isole pas grand chose, mais la polaire taille 16ans de chez décathlon (achetée le jour même du départ) fait son effet. A côté de nous, 6 touristes autour d'une table parlent anglais. C'est marrant, les touristes fuient toujours les touristes !

Ce matin nous étions 7 dans le 4X4 au départ d'Uyuni. Nous sommes les 2 seules de notre groupe à être restées car les 5 autres faisaient un tour d'une journée. Notre "chauffeur", Nestor, est aussi notre guide. Chaque guide embarque une cuisinière dans le 4X4. Nestor nous a abandonné, il est retourné à Uyuni pour récupérer d'autres touristes. Il nous a laissé entre les mains d'Eli, la cuisinière, qui a timidement accepté l'invitation à dîner à notre table ce soir. Le seul problème avec Eli, c'est qu'elle écoute vraiment de la mauvaise musique, et qu'elle nous met de la Cumbia à fond dans la voiture...




16/07/07 Dans un bar à Uyuni

Le matin du 2è jour, nous avons suivi un autre groupe jusqu'aux momies en bas du volcan Tunupa. Dans une grotte, plusieurs corps en position du foetus. Le guide du groupe nous a raconté qu'ils dataient d'avant les incas et qu'ils avaeint été conservés par le froid (qui les aurait aussi tués). Quand on les a retrouvé leurs ongles et leurs cheveux étaient longs : ils avaeint continué à pousser après leur mort... Il y en aurait beaucoup de semblables dans ces montagnes, peu à peu investies par les arquéologues.

Le guide nous a aussi raconté la légende de la naissance du salar qui s'étend aux pieds de Tunupa :
Tunupa est une femme. De part et d'autre, deux volcans mâles se disputaient ses faveurs : Titivilla et Cosuña. Tunupa avait eu un fils de Cosuña. Titivilla, vert de jalousie, lui aurait enlevé l'enfant et l'aurait emmené au loin. La femme serait alors restée avec les seins gorgés de lait sans pouvoir nourrir l'enfant. Le lait aurait coulé le long de ses flancs jusqu'à former le salar, blanc comme neige... ou comme lait !! Jolie histoire, non ?!

Ces 4 jours dans le salar sont durs à se remémorer. On a vu beaucoup de choses, fait beaucoup de 4X4... Après avoir été rejoints à Coqueza par 4 autres français, Amandine, Laurent, Alex et Emeric, nous sommes allés sur l'île "du poisson", curieuse foret de cactus en plein milieu du salar... c'est là que nous avons rencontré les quelques 200 ou 300 personnes qui voyageaient comme nous sur le salar.... soit une cinquantaine de 4X4... ça c'est des vacances insolites, pénardes, et tout et tout !!



C'est très drôle parce qu'il y a beaucoup de touristes, mais il y a peu d'hébèrgements touristiques dignes de ce nom dans la région .... c'est pour ça que les chauffeurs des 4X4 faisaient la course toute la journée pour arriver les premiers au logement le plus confortable, et surtout le mieux isolé du froid ! Grâce à notre pilote de course, Nestor, qui tuait du regard chaque voiture qui le doublait, nous avons eu droit à un bon logement pour la dernière nuit : lits en pierre et chauffage au poele alimenté à la crotte de lama !! Quand il fait -18°C dehors, c'est pas négligeable !! Je n'ose même pas imaginer où dormaient le dernier arrivé des cinquante 4X4... bref, nuit glaciale, et courte, puisque nous étions debout à 5h du matin pour aller voir le lever du solei sur les geysers à 5000m d'altitude... un froid de canard !! Puis escale aux sources chaudes (eau chaude qui sort de la terre, comme les eaux thermales) où on a eu droit à un bon petit déjeuner.... en exterieur !!!!!!!! Marine était congelée, et, il faut l'avouer, commençait à râler ! Il faut dire que ça faisait deux jours que la cuisinière n'était pas très sympa avec nous (je crois qu'elle comprenais pas notre humour... et qu'on ne comprenais pas ses goûts musicaux) et on a pris le coup du petit déjeuner en plein air par -30°C comme atteint personnelle !!!!!! (il ne faisait pas reellement -30°C, loin de là, mais c'est l'impression qu'avait Marine)
Et puis finalement, après avoir déposé le reste du groupe à la frontière chilienne, retour, pour Trilou et moi, à Uyuni, où nous attendons actuellement le train de 1h du matin dans lequel nous ne sommes pas sûres de pouvoir monter, puisque nous n'avons acheté nos billets...
Tout ça pour résumer cette énumération de faits qui ont été rythmés par les critiques de la cuisinière, les reproches au chauffeur, les humeurs du groupe, la guitare de Laurent, et le combat contre le froid. Combat qui n'est d'ailleurs pas fini puisque dans le bar où nous sommes je n'ai enlevé que mon bonnet et mes gants pour pouvoir écrire jusqu'à ce que ma main droite soit congelée... C'était une drôle d'aventure, pleine de paysages surréalistes et de montagnes majestueuses, mais très rapide, puisque nous avons fait beaucoup de route en 4 jours. La journée a été longue, on est crevées, et on espère qu'on ne va pas trop galérer avec le train et le froid. Si tout va bien demain nous serons à La Paz, où nous sommes hébergés par Ruth et Jedu, une cousine d'Augusto et sa femme. Peut_être que la nuit prochaine nous dormirons dans un VRAI !!!
On n'a plus de tabac à rouler, depuis ce soir on fume des blondes... petit détail à la con.

Niveau flore, pendant 4 jours nous n'avons vu que des touffes d'herbe jaune ou des sortes de petites bruyères. Par contre niveau faune, nous avons fait la rencontre des "vizcachas", sorte de petit lapin à la queue longue, et des "vicuñas", vigognes en français, sorte de lama sauvage, race protégée car en voir d'extinction. On dit que leur poil est le plus doux de tous les poils pour les vêtements... d'où leur disparition. Sur les lagunes gelées , il y a des flamands roses et des mouettes !! Etonnant mais vrai !!

En 8 jours, nous avons pris 3 douches, les 3 seules où on nous a proposé de l'eau CHAUDE !! Ici plus de règles d'hygiène, plus de pudeur non plus, plus de lavage de dents puisque l'esu est GLACIALE !!!! d'ailleurs depuis 4 jours on ne boit plus que de l'eau chaude (infusions, matés de coca) puisque l'eau en bouteille est trop froide pour être bue ! Nous n'avons croisé que de rares toilettes qui nous donnaient envie d'y rester plus de 30 secondes...
On vous passe les détails...

Chaleur Bonheur !

12/07/07 Hôtel Sajama, Uyuni

Nous sommes au lit, prêtes à dormir !!! Demain nous pourrons enfin faire la grasse matinée !!!! réveil prévu à 8h45 !!!!!! c'est jour de fête !!!!
Bonnet, grosse écharpe, polaire, collants, gants et chaussettes en alpaga ne suffisent qu'à peine à nous maintenir au chaud !! ça y est c'est vraiment l'hiver, on se les pèle !!

Cordillera de los Frailes, Sucre

11/07/07

Nous venons de revenir d'une très belle "ballade" de 3 jours dans la Cordillère de los Frailes, une des petites soeurs de la Cordillère des Andes qui nous a suivi du coin de l'oeil tout au long du chemin. Motivées par les conseils de Yanet, de l'hostal Charcas, nous avons fait appel à un jeune étudiant de l'école de tourisme de Sucre, Pablo Jesus, pour nous guider dans les montagnes. Il était accompagné par Wilson, qui est en 1ère année dans la même école de tourisme et qui apprend en accompagnant les élèves plus anciens, mais qui sait déjà beaucoup. tous les deux agés de 22 ans, ils ont joué les guides de montagne pour nous qui avons 21 ans. C'était drôle d'être là-bas tous les 4, si jeunes, au milieu d'un paysage si imposant, si incroyable, si invraissemblable... On était encore plus petits !






Les deux loulous sont super débrouillards et très aventuriers, ils n'ont peur de rien ! Ils nous ont fait traverser des rivières glaciales à pied (quand le froid devient douleur...), escalader des "chemins" improbables, cracher nos clopes... heureusemement, ils avaient aussi des petits réconforts magiques, comme "l'eau de cannelle" avec de l'alcool à 70% dilué dans l'eau chaude avec du sucre et de la cannelle ! ça réchauffe !

Le premier jour nous sommes partis de Sucre pour aller à Chataquila en camion. De là nous avons mis à peu près 3h pour rejoindre Chaunaca où nous avons dormi entre 4 murs nus, sur un tapis et un fin matelas de paille.


Le lendemin nous avons marché au moins 6h (avec des bonnes montées à flanc de montagne) pour rejoindre le village de Maragua, au centre du "cratère" de Maragua, immense cuve naturelle à 3700 d'altitude. La légende raconte qu'une météorite l'aurait formée. Nous avons dormi à Irupampa, juste à côté (à 3km...) toujours dans la cuve, dans une sorte de dortoire au milieu de nulle-part. La nuit, éclairés à la bougie (pas d'électricité) chacun dans un lit, entre les deux portes battantes qui me fermaient qu'à moitié et mues par le vent, nous avons écouté les histoires de Wilson, qui a pris un malin plaisir à nous raconter des histoires d'HORREUR !!!! des légendes, des histoires de fantômes (toutes des femmes) en robe blanche ou noire, dans un taxi ou un camion, près d'un cimetière ou d'un village comme celui dans lequel nous étions... c'était horrible, on arrivait plus à fermer l'oeil !!
Les légendes sont beaucoup plus présentes qu'en France. Dans tout le pays on nous a répété les mêmes histoires, et personne ne nous a dit ce qu'on aurait pu entendre en France :
"Oh, mais ce n'est que des légendes, des histoires de grands-mères !"
Moralité : on était vachement rassurées, du coup on a dormi ensemble toutes les deux !!

Après une bonne nuit de cauchemars, nous voilà repartis pour Quila-Quila, à 3h de marche. Nous y étions à l'heure pour prendre le seul camion pour Sucre de la journée, attendu pour midi... le seul problème c'est que le camion en question était bondé de chez bondé, plein à craquer, et on a pas pu y monter....

Heureusement nous n'étions pas les seuls à être restés sur la touche : il y avait un autre groupe de "promeneurs" franco-suisses et leur guide Freddy : ancien adepte de la paroisse de Quila Quila reconverti dans le tourisme... étrange personnage aux idées bien particulières, un vrai bolivien comme on n'en fait plus, un de ceux d'avant la conquête ! Chaque parole qu'il proférait se voulait ne prophétie ou une parole sainte. Mine de rien, il explique les croyances de ses ancêtres, qui pratiquaient le sacrifice humain, en soutenant que les guerres dans le monde, qui font des milliers de morts, nourrissent la Pachamama en sang, élément vital pour que se lève le soleil selon les croyances andines(des Andes)... à méditer...

Donc grâce à Freddy et à la camionnette de son agence de tourisme, nous avons pu retourner à Sucre, après quelques heures d'attente à refaire le monde sur la place déserte de ce village indien aux allures de western...
Pendant ces 3 jours nous avons été contentes d'avoir nos jeunes guides pour pouvoir comprendre ce que disaient les locaux, qui ne parlaient souvent que Quechua. Et puis ils connaissaient des gens, ils connaissent la montagne, et leur compagnie nous a permis de nous sentir un peu moins étrangères au milieu de l'inconnu. Les gens qui vivent dans ces villages isolés sont durs à atteindre, ils sont très méfiants envers les touristes.... peut être leur est-il arrivé une mauvaise experience, ou peut-être ne veulent-ils pas qu'on les envahissent... il faudrait leur demander... la prochaine fois.

Cocalero

09/07/07

Hier soir nous sommes allées voir Cocalero au cinéma, film qui raconte les quelques mois de campagne électorales de l'actuel président bolivien, Evo Morales. Les "cocaleros" c'est les paysans qui cultivent la coca, vous savez, la coca, c'est cette plante au nombreuses vertus qui est la base du coca-cola, de la cocaïne, et de plein de trucs comme ça consommés par le monde entier et vendus par les méchants du monde entier....

Bref, donc Evo Morales, le président bolivien, était cocalero avant de commencer sa carrière politique, d'où le titre du film. Il faut dire que ce côté paysan, simple, illettré mais engagé, c'est ce qui lui a permis d'être élu.... aujourd'hui c'est ce qui lui crée des problèmes...

Devant l'idéologie du MAS (parti au pouvoir) et les propos de Morales, beaucoup de gens riaient dans la salle de cinéma... c'était très étrange. D'après ce qu'on a entendu dire, tous les gens qui avaient cru en Morales, ceux qui ont connu l'ESPOIR au moment des élections, se sentent aujourd'hui trompé. Et tout les gens qui ne croyaient pas en lui sont de plus en plus opposés à lui. On dirait que le président a peu de partisans...

C'est un peu comme si José Bové était président, ce qui a semblé incongru lors des dernières élections françaises. Comme Bové, Morales est syndicaliste : président du syndicat des agriculteur, en quelque sorte. Mais en Bolivie les agriculteurs et paysans sont très nombreux et très pauvres. Vous n'allez pas me dire que les agriculteurs français sont très pauvres ?! Il me semble qu'ils ne sont pas non plus méprisés ni dénigrés... sauf peut- être le stéréotype de l'agriculteur du Gers en short avec un ballon de rugby sous un bras et un canard gavé sous l'autre.... Tout ça pour dire que la situation des agriculteurs n'est pas la même dans la société française et dans la bolivienne, histoire d'expliquer l'échec de Bové...

Notre côté cow-girls...

07/07/07

Il pleut ! c'est la première pluie bolivienne que je vois !! Aujourd'hui on a passé 4h à cheval pour aller jusqu'au village de Yotala au milieu des montagnes arides qui encerclent Sucre... nos fesses douloureuses nous le rappellent à chaque instant ! La montagne est très sèche. Outre les "casas" en terre des paysans, elle hébèrge les "fincas" de riches propriétaires absents toute l'année.

Image insolite : au coin de la rue du marché, à Sucre (quartier très populaire), deux petites filles déculottées accroupies au dessus d'une plaque d'égoût, entre le trottoir et les voitures, pour faire pipi...
Il faut dire que dans l'ensemble, les notions de pudeur ne sont pas les mêmes que chez nous (quand on dit chez nous ça veut dire dans nos familles respectives, non pas en france en général) : les femmes donnent le sein sans le cacher, n'importe où, à n'importe quel moment, les toilettes publiques n'ont pas de porte (sauf exceptions)... c'est d'ailleurs très suprenant la première fois, de voir toutes ces jupes et jupons relevés, et toutes ces têtes tressées vous regarder les regarder....

Théâtre de marionnettes

06/07/07

On vient d'aller voir un spectacle au festival de marionnettes du centre culturel allemand de Sucre. Très joli spectacle "pour adultes"... Pourquoi "pour adultes" ? est-ce que c'est parce qu'ils évoquaient la vieillesse, la mort, la guerre, la solitude ? est-ce qu'au contact du monde on devient forcément "adultes" ? est-ce que si des enfants voyaient ça ils cesseraient d'être enfants ?

Sucre la belle

06/07/07 Hostal Charcas, Sucre

ça y est on est de vraies touristes ! Marine a un nouveau sac et Laure a un joli chapeau ! l'ertisanay est magnifique, on ne se lasse pas de faore du lèche-vitrine pour admirer les broderies aux couleurs éclatantes. On se croirait au musée !! c'est vraiment magnifique, c'est indescriptible, c'est un travil de fou, il y a des objets et des vêtements qui demandent plusieurs mois de travail, c'est reellement impressionnant.
Niveau culinaire, nous avons fait de nouvelles découvertes :
- les pacacapas : sorte d'empanada ou beignet rond fourré aux petits légumes et à la viande, assaisoné au piment mais très très très légèrement (absolument sans danger pour l'occidental !) c'est délicieux !
- le rollo : sorte de brioche salée fourée à quelque chose qui ressemble à la "sobresada" espagnole (paté de chorizo, ou un truc dans le genre) qui se mange au petit déjeuner !

Sur les habitudes alimentaires des boliviens on doit juste dire que leur petit déjeuner est un peu plus... salé que chez nous.... quoi que, peut être y a-t-il des français qui mangent du pot-au-feu au petit déjeuner ?? et en général, surtout dans les regions chaudes, ils mangent beaucoup, jusqu'à 6 fois par jour !! On se régale, on mange très bien. Hier soir on a gouté l' "arroz con queso", délicieux. Le seul hic c'est qu'on arrive pas à trouver de VRAI café ! Partout il est rallongé à l'eau chaude...

Sinon, on prépare un trecking au cratère de Maragua, dans la région de Sucre. On a recueilli plusieurs informations :
- depuis Sucre, prendre un micro pour Yurac Yurac où passent les camions et les bus pour Potolo
- de Yurac Yurac prendre un camion jusqu'à Chataquila
- de là rejoindre le village de Chaunaca à pied (3h) par l'ancien CHEMIN INCA ! ça fait rêver !
- depuis Chaunaca (on peut dormir dans l'école su besoin est) il faut au moins 5h de marche pour atteindre le cratère de Maragua. Le chemin semble magnifique.
- on peut dormir à Maragua dans les cabanes touristiques (très chères !) ou à Irupampa, juste à côté, dans un dortoir pas cher
- de Maragua, marcher jusqu'à Quila-Quila, à quelques 3/4h de marche, où un camion passe vers midi... on ne sait pas à quelle fréquence... peut-être pas tous les jours... tout est relatif ici, les routes peuvent être bloquées à n'importe quel moment, le camion peut être plein, ou tout simplement ne pas passer...
Bref, toujours prévoir le cas où....
Demain nous devons parler de tout ça avec un étudiant que connait la dame de l'hôtel (Janet) qui pera peut-être nous accompagner ou du moins nous donner des indications sur cette région qu'il connait bien.
Janet, la receptionniste de l'hotel, est adorable, elle nous donne toujours de bons conseils sur le coin, elle connait tout et tout le monde. Janet, si un jour tu lis ça, merci beaucoup pour ton attention et ta gentillesse.

Aux dernières nouvelles plusieurs villes étaient immobilisées par les "bloqueos", barrages routiers organisés les manifestants. Potosí est toujours bloquée, et c'est un passage obligé pour nous qui voulons aller à Uyuni la semaine prochaine... bienvenues en Bolivie, le pays de l'anarchie !!

En ce moment il y a un spectacle de marionnettes au centre culturel allemand de Sucre.

Santa Cruz de la Sierra

En gros la Bolivie est divisée en deux (en gros)
La région de l'eternel été (ou presque) à l'est et au nord, et celle de l'éternel hiver.... non, je suis mauvaise langue.... celle des montagnes au climat "tempéré" (ou presque) à l'ouest et au sud. Et Santa Cruz c'est justement là où il fait chaud ! Cool, nous qui croyions que c'était l'hiver (hemisphère sud oblige), nous avons été agréablement surprises. Toute la région de Santa Cruz, qui comprend les départements de Santa Cruz, Beni et Pando, est habitée par les Cambas qui s'opposent aux Kollas des montagnes. Les Kollas sont les indiens, les natifs. Ils sont méprisés par les non-indiens.... on a vraiment endendu des discours incroyables à ce sujet.... Bref, les Cambas, eux, sont issu de l'immigration. C'est le peuple métisse qui ne veut pas être bolivien. D'ailleurs ils réclament l'autonomie à coup de manifestations, bloquages de routes et insultes publiques... C'est un peu les cow-boys à la bolivienne... à mi-chemin entre les cow-boys des Etats-Unis et les gauchos de l'Argentine... je vous laisse imaginer le résultat...
Tout ça pour dire que nous avons fait notre entrée en Bolivie par la capitale de ces sympathiques Cambas... surprenant...
Donc ça y est, Trilou est en Bolivie, où Marine l'attend imptiemment après une semaine de solitude au milieu des cow-boys...

05/07/07
Santa Cruz est une ville très bruyante, totalement anarchique, ultra-polluée, pas franchement trenscendante... que tous les cruceños que nous avons rencontré nous excusent. Nous fuyons le tumulte et partons pour Sucre, en avion. Nous avions le choix entre 30minutes de vol pour 300 bolivianos (soit 30E) et 18h de bus sur piste de montagne à un prix défiant toute concurrence.... comme on vient toutes les deux de se taper pas mal de transport (Laure : 28hd'avion, Marine : 15h de train) et que pour l'instant on est encore riches (c'est le début du voyage) on a choisit l'avion (après une longue hésitation, croyez-nous !). Nous voilà donc parties pour Sucre...
Il était une fois la Bolivie .....

Il y a très longtemps, quand le détroit de Bering n'était qu'une épaisse banquise... bon, passons sur les détails...
Donc il y a de cela deux mois (à peu près) Laure (allias Trilou) a reçu un coup de fil de Marine (pas d'allias) qui lui proposait de partir en Bolivie. Laure, fidèle à sa vivacité d'esprit, n'a pas réfléchi et a dit OUI !!!!! (enthousiasme relativisé par la suite à la nouvelles de la situation socio-politico-éconimico-dangorsitose de la Bolivie...) Bref, elle avait dit oui, pour le meilleur et pour le pire... qui restaient à venir.
Donc le 4 juillet 2007, Laure atterit à Santa Cruz de la Sierra, et puis à partir de là le récit va être au présent parcqu'il faut qu'on s'y croie...

El Fuerte de Samaïpata

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